culture

Entre désillusion et espérance : la diplomatie haïtienne vue par Lilas Desquiron, ambassadrice d’Haïti auprès de l’Unesco

Entre désillusion et espérance : la diplomatie haïtienne vue par Lilas Desquiron, ambassadrice d’Haïti auprès de l’Unesco

Dans la grande salle encadrée par une baie vitrée de la Délégation haïtienne à Paris, 31, rue Bonvin, une ambassadeure, un journaliste, un enregistreur sur une grande table. Lilas Desquiron, ambassadeure auprès de l’Unesco, dévoile sans filtre le malaise d’une diplomatie à bout de souffle, emportée par la corruption et le « mounparisme » Mais au-delà du constat amer, un appel vibrant à la renaissance d’Haïti, une exhortation à la relève pour construire enfin une image digne et forte de la première République noire indépendante du monde. Plongez dans cet entretien où vérité et espoir se mêlent, un entretien porté par une voix qui refuse le silence.

Richard Duroseau : hommages au grand gardien du konpa

Richard Duroseau : hommages au grand gardien du konpa

Le 23 juin dernier, à New York, s’est éteint Richard Duroseau, accordéoniste et pianiste de renom. Âgé de 85 ans, ce maître du compas direct laisse derrière lui un héritage musical profond, célébré par ses pairs comme par les générations qu’il a influencées. Sa mort survient alors que le konpa s’apprête à fêter ses 70 ans à la fin du mois de juillet.

Johémie Délinois et Stéphana Dorval plaident pour la lecture comme outil d’émancipation

Johémie Délinois et Stéphana Dorval plaident pour la lecture comme outil d’émancipation

Le club de lecture Tova Book Club a organisé, le dimanche 29 juin, une exposition-vente à la Bibliothèque Michèle Tardieu de Pétion-Ville ainsi qu’une causerie autour du thème : « Puissance et savoir : le pouvoir transformateur de la lecture chez les jeunes ». Lors de cette rencontre, les deux intervenantes, à savoir les jeunes autrices Johémie Délinois et Stéphana Dorval, ont plaidé en faveur de la lecture comme facteur d’émancipation chez les jeunes.

Me Frénot Cajuste signe son livre « Les Assassins de l'Ordre »

Me Frénot Cajuste signe son livre « Les Assassins de l'Ordre »

Me Frénot Cajuste a procédé à la vente-signature du livre « Les Assassins de l’Ordre » avec succès, le dimanche 29 juin 2025, à Saint-Marc.

Jean D’Amérique clôt le premier cycle de son œuvre littéraire

Jean D’Amérique clôt le premier cycle de son œuvre littéraire

Avec Chants de grève. Avilir les ténèbres, son dixième livre en dix ans, le poète, dramaturge et romancier Jean D’Amérique signe la fin d’un premier cycle littéraire. Publié aux éditions Théâtrales et disponible depuis le 17 avril 2025, ce diptyque dramatique marque un tournant dans une œuvre déjà saluée pour sa puissance poétique et son intensité scénique. À travers deux pièces traversées de feu, de lutte et de lumière, l’auteur haïtien affirme la cohérence d’un parcours fulgurant — et annonce un nouveau souffle pour la saison 2027/2028.

Entretien autour de la diplomatie culturelle avec l’ambassadeure Lilas Desquiron, déléguée permanente d'Haïti auprès de l'UNESCO

Entretien autour de la diplomatie culturelle avec l’ambassadeure Lilas Desquiron, déléguée permanente d'Haïti auprès de l'UNESCO

Au cœur des couloirs feutrés de la Délégation haïtienne de l’UNESCO, dans le quartier de la Tour Eiffel, l’ambassadeure Lilas Desquiron partage son regard sur la diplomatie culturelle, le rôle de son pays dans cette institution, et le récent hommage à Frankétienne. Un témoignage clair et engagé, entre mémoire et défis actuels.

Pharah-Djine Colin publie « Fils de l’ombre »

Pharah-Djine Colin publie « Fils de l’ombre »

Née en Haïti, formée en science politique et en journalisme entre Port-au-Prince, Lyon, Chicoutimi et Genève, Pharah-Djine Colin fait son entrée en littérature avec Fils de l’ombre, un roman à la fois intime et politique, qui vient de paraître aux éditions Ikilivre. Inspirée par l’atmosphère d’insécurité qui règne en Haïti depuis plusieurs années, la jeune autrice tisse dans cette œuvre une intrigue haletante où se mêlent peur, pouvoir, loyauté et quête de justice. Dans une entrevue exclusive accordée au journal Le Nouvelliste, elle revient sur la genèse du livre, ses influences, ses doutes, et sur la manière dont son regard d’analyste nourrit sa voix d’écrivaine en herbe.

L'Ultime partie de l'invincible, le premier ouvrage de Jacques Victor Raphaël

L'Ultime partie de l'invincible, le premier ouvrage de Jacques Victor Raphaël

Originaire d’Haïti, Jacques Victor Raphaël vit au Maroc depuis quelque temps. Philosophe et essayiste, il vient de livrer son premier ouvrage intitulé : L’Ultime partie de l’invincible. « Cet ouvrage est le fruit de cinq années d’exploration intérieure et de confrontation avec la réalité.» L'ouvrage sera officiellement disponible, le 4 juillet prochain, sur Amazon.

Peyi san trip, tout raj Martenson Metayer nan yon rekèy

Peyi san trip, tout raj Martenson Metayer nan yon rekèy

Livres en folie nan pa pòt la, 19 jen an se nan yon bat je, e Martenson Metayer ap la.

Centre Pompidou : Barbara Prézeau-Stephenson et 150 artistes pour une cartographie noire de l’art

Centre Pompidou : Barbara Prézeau-Stephenson et 150 artistes pour une cartographie noire de l’art

Dans le sillage des grandes revues comme Présence Africaine et Revue Noire, l’exposition Paris Noir au Centre Pompidou retrace la présence et l’influence des artistes noirs en France entre les années 1950 et 2000. Rassemblant près de 150 artistes et 400 œuvres et documents, elle met en lumière des figures venues d’Afrique, des Amériques et de la Caraïbe, souvent absentes des récits muséaux. Parmi les artistes haïtiens exposés — Hervé Télémaque, Roland Dorcely, Max Pinchinat, Gérald Bloncourt, Elodie Barthélemy, Luce Turnier etc. La figure Barbara Prézeau-Stephenson, dont l’œuvre puissante ouvre notre série d’articles consacrée à la présence haïtienne dans Paris Noir. Au coeur de cet événement, une fresque tragi-sacrée illumine l’histoire occultée des Amériques. Au Centre Pompidou, l’artiste haïtienne Barbara Prézeau-Stephenson présente une œuvre monumentale, à la fois politique, spirituelle et mémorielle : L’arrestation de la reine Anacaona, la Samba du Xaragua, par Nicolas Ovando en 1504. Par cette fresque saisissante, elle redonne voix au peuple taïno effacé par la colonisation et rappelle que la présence noire en Amérique s’enracine dans un passé violent et complexe. Entre art contemporain, rituel vaudou et allégorie baroque, son œuvre nous force à regarder l’invisible — à affronter l’Histoire dans ce qu’elle a de plus tragique et de plus sacré.