Quitter Port-au-Prince à tout prix

Pour se mettre à l’abri des exactions des gangs armés, des milliers d’habitants fuient quotidiennement la capitale haïtienne. Entrepreneurs, ouvriers, écoliers, professeurs, hommes de loi, détaillants, transporteurs publics, pour toutes les catégories sociales, c’est l’heure du sauve-qui-peut. Laissant tout derrière eux, la grande majorité des gens rencontrés par le journal ne savent pas de quoi leur vie en province sera faite. Ils se lancent dans une aventure incertaine.

Dans les coins devenus gares routières et dans les stations privées des compagnies d'autocars, les gens font la queue à longueur de journée. Ils cherchent tous un billet pour quitter la capitale. Si certains vont attendre le temps d’une accalmie, d’autres, à les entendre parler, décident d'abandonner définitivement Port-au-Prince. Une situation qui aura des impacts profonds sur les déplacés dont certains n’ont aucun pied à terre dans les zo

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