L’émotion avait pris le dessus. Cela semblait venir d’un thrilller politique écrit par un scénariste de l’extrême : un président assassiné dans une maison pleine de dollars, sans un geste pour le défendre. Les larmes et l’horreur inspirées par le spectacle avaient fait oublier ce qui tenait de l’évidence : la mort de Jovenel Moïse ne changeait rien, ne signifiait rien. Un pouvoir mafieux, un discours délirant. Jovenel Moïse vivant ou mort, la continuité de rapports traditionnels entre Etat et Nation, la continuité