Haïti : Une santé mentale en chute libre

Partout en Haïti et même au sein de la diaspora haïtienne, un sentiment dominant prévaut : la PEUR. Cette émotion n’est pas simplement une réaction à un événement isolé, mais une manifestation d’un traumatisme psychique de masse. Le pays vit sous l’effet cumulé d’événements traumatisants répétés : enlèvements, affrontements armés, pillages, massacres, déplacements forcés, violences sexuelles, entre autres. La répétition et l’intensité de ces événements entraînent ce que la littérature en psychologie appelle un traumatisme complexe.

Joubert Joseph
16 avr. 2025 — Lecture : 4 min.

« Je perds facilement le contrôle de moi-même. Parfois, je m’emporte contre ma femme, contre les enfants. Le moindre bruit me met en colère », a déclaré Jean Marc, 48 ans. « Mon moral s’est effondré depuis l’attaque des gangs dans notre quartier », a avoué celui qui s’est réfugié au camp de déplacés internes du Centre de débats de recherche et de formations (CEDREF) de

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