Haïti : Une santé mentale en chute libre

Partout en Haïti et même au sein de la diaspora haïtienne, un sentiment dominant prévaut : la PEUR. Cette émotion n’est pas simplement une réaction à un événement isolé, mais une manifestation d’un traumatisme psychique de masse. Le pays vit sous l’effet cumulé d’événements traumatisants répétés : enlèvements, affrontements armés, pillages, massacres, déplacements forcés, violences sexuelles, entre autres. La répétition et l’intensité de ces événements entraînent ce que la littérature en psychologie appelle un traumatisme complexe.

« Je perds facilement le contrôle de moi-même. Parfois, je m’emporte contre ma femme, contre les enfants. Le moindre bruit me met en colère », a déclaré Jean Marc, 48 ans. « Mon moral s’est effondré depuis l’attaque des gangs dans notre quartier », a avoué celui qui s’est réfugié au camp de déplacés internes du Centre de débats de recherche et de formations (CEDREF) de

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