Fuir Solino ou ailleurs, la lente agonie des déplacés internes en Haïti

Martissant, Pernier, Carrefour, Port-au-Prince, Gressier… La liste des zones contrôlées par les gangs ne cesse de s’allonger. Mi-novembre, c’est au tour de Solino, un quartier autrefois animé de Port-au-Prince, de rejoindre les rangs des territoires perdus. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 700 000 Haïtiens ont été contraints à fuir leur domicile, une situation qui touche particulièrement les enfants, représentant plus de la moitié de la population déplacée. Dans un contexte de précarité extrême, ces réfugiés internes mènent une lutte quotidienne pour survivre, dans l’oubli quasi total des autorités.

Dans les locaux de l'Office de la Protection civile (OPC), situés à Bourdon, l'urgence de la situation est palpable. Autrefois partagé avec la Faculté de droit et des sciences économiques, cet espace est désormais le refuge de centaines de déplacés. La cour, bondée et chaotique, témoigne d’une vie suspendue, entre espoir et désespoir. Des enfants jouent dans les interstices d’un espace trop petit pour eux, d’autres se regro

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