Douloureuse cohabitation : des sans-abris dans un marché de poissons

Quel paradoxe ! Un camp de déplacés au cœur d'un marché de poissons. Devinez l'odeur pour les familles chassées par des bandits et obligées de vivre dans un lieu puant de produits halieutiques. Depuis trois ans environ, au marché de Fontamara, à un jet de pierres de Martissant, situé au sud de Port-au-Prince, de nombreuses familles comme celle de Camille Joseph végètent dans un espace où les interactions calamiteuses entre les êtres et les choses frappent le visiteur à première vue.

Des groupes épars d’enfants vont et viennent au camp du marché de poissons de Fontamara. Ils font un beau raffut dans cet environnement dominé par le relent des produits de la mer.

« Ces enfants me terrifient avec leurs bruits », lance Camille Joseph, un marin à la peau tannée par le soleil. Depuis trois ans, ce père de famille qui a bourlingué avec son embarcation légère, manœuvré à la rame dans le golfe de la Gon

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