Massillon Coicou est un patriote. Il a élevé nos héros à la hauteur d’un culte. Dans trois sonnets « À Toussaint Louverture », « À Pétion » et « À Christophe », il glorifie ces figures tutélaires d’Haïti. Il prend les armes contre la dictature de Pierre Nord Alexis qui arrive au pouvoir grâce à ses manigances avec les États-Unis, qui l'aident à réprimer l'opposition d'Anténor Firmin. Coicou sera fusillé avec ses deux frères dans la nuit du 14 au 15 mars 1908 devant les murs extérieurs du cimetière de Port-au-Prince.
À Toussaint Louverture
Je te consacre un culte, à toi que transfigure
En notre humble orgueil qui jamais ne décroît ;
À toi qui, pour l’amour de nous, souffris le froid
La faim, l’affront cruel, la plus lâche torture !
Apôtre précurseur des rédempteurs du Droit,
Tu mourus immortel ! Ton martyre t’épure ;
Tes fils ont le front haut quand ils parlent de toi,
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