Nos aînés racontent qu’en Haïti jusque dans les années 80, dans les quartiers populaires de Port-au-Prince fleurissaient des clubs littéraires. Ces espaces avaient la vertu de combattre les comportements antisociaux. Au temps du « parler par signes », pour reprendre la belle formule du poète Anthony Phelps qui a connu la dictature des Duvalier, l’État laissait quelques aires de liberté à la portée de ceux qui voulaient respirer un peu. Pour s’évader de l’île, les jeunes se penchaient sur des ouvrages littéraires, partageaien