Besoin de poème

Nul legs ne vaut que par sa transmission

Je me réveille de ce peuple-léthargie jadis debout qui s’allonge désormais au bord de l’abysse le matin j’arpente ses territoires primordiaux la nuit j’emprunte les sentiers devant le conduire à s’éveiller une fois de plus à son étoile Par là où tombent ses héros je m’en vais semer les graines de la liberté pure partout où gisent les aïeux se dresse mon fidèle panthéon Je ne m’y réfugierai guère pour autant je ne l’entourerai ni de gerbes trompeuses ni d’éternel aura il ne deviendra non plus le miroir-des-anges dans lequel je m’absorbe au quotidien ce legs ne vaut que par sa transmission Le présent voilà l’instrument pour sculpter cet or recuit et ductile il appartient à chaque héritier de se mesurer à la trempe reçue mais chaque génération comparaîtra seule devant l’histoire   pour justifier les usages qu’elle aura faits de sa dévolution   Ainsi toi la mienne puisses-tu me dire lequel du ciel ou de la terre verra ou la clarté de ton front ou le regret de tes mines quelle main va te tendre Demain si toi tu ne t’offres à pétrir Aujourd’hui Je rejoins donc tous ceux qui se réveillent de ce peuple compagnon de soleils afin que jamais – pour imiter l’autre – il ne soit dit que le dévouement de ceux qui aiment cette terre est moindre que l’acharnement de ceux qui travaillent à la détruire .

Tetzner Leny Bien Aimé   
Par Tetzner Leny Bien Aimé   
28 juil. 2022 | Lecture : 2 min.

Je me réveille de ce peuple-léthargie jadis debout

qui s’allonge désormais au bord de l’abysse

le matin j’arpente ses territoires primordiaux

la nuit j’emprunte les sentiers

devant le conduire à s’éveiller une fois de plus à son étoile

Par là où tombent ses héros

je m’en vais semer les graines de la liberté pure

partout où gisent les aïeux se dresse mon fidèle panthéon

Je ne m’y réfugierai guère pour autant

je ne l’entourerai ni de gerbes trompeu

Si vous avez déjà créé un compte, connectez-vous pour lire la suite de cet article. Pas encore de compte ? Inscrivez-vous