Aujourd’hui on rencontre Emmelie Prophète-Milcé, la « Vwa santibon» de Magik 9. Robenson Geffrard du Nouvelliste a dû être bien inspiré quand il a trouvé « cette périphrase extraordinaire » qui lui sied bien. Sur son bureau traîne, entre autres choses, un exemplaire de «La Boussole » de Mathias Enard. Il y a trois semaines, elle l’a acheté à Genève. Elle l’a lu avec appétit. Puis n’a cessé de dire que Mathias gagnerait le Goncourt. Effectivement, ce dernier l’a eu. La preuve que cette critique littéraire a de l’intelligence et du flair. Ses au
Portrait de Femme
Emmelie Prophète-Milcé : « Je lis, j’écris, donc je vis ! »
Entre la littérature et Emmelie il existe une relation fusionnelle, passionnelle. Ce domaine qu’elle préfère le plus sur terre est devenu son métier. Elle en produit, elle en consomme. Aujourd’hui cette femme, mère de famille, poète, romancière, chroniqueuse culturelle, quand elle ne concourt pas pour un prix littéraire, finalise un ouvrage et dirige deux des plus grandes institutions du pays qui s’intéressent aux livres et aux droits d’auteur: la Bibliothèque nationale d’Haïti et le Bureau haïtien du droit d’auteur (BHDA). Et là cette créatrice boulimique déploie des efforts immenses pour implanter les droits d’auteur en Haïti, susciter des vocations et permettre aux créateurs et créatrices de vivre de leurs droits et de continuer à créer.