C’est le calme plat. En ce samedi après-midi, quelques enfants de rue s’adossent contre la petite clôture en treillis métallique. À quelques mètres, un jeune homme flâne. Jeans délavé, chemise à carreaux, valise au dos, mouchoir rouge entre les doigts. Ce dernier n’a pas trop envie de s’éloigner. À pas lents, il fait le tour de l’amphithéâtre, s’arrête de temps à autre pour venir s’appuyer contre la barrière. Son regard se perd au loin sur les planches, comme s’il assistait à un spectacle invisible.
Carlo, 27 ans, habitant à Lalue – à un jet
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