Habituellement, le débat national est polarisé entre les adversaires et les partisans du pouvoir. Je devrais attendre le moment opportun, la fin de ce vacarme, déficit de bon sens, hémorragie de non-sens, pour me prononcer sur la nature de notre régime politique. Je profite de la déception générale, la confusion totale, des dérives actuelles pour opiner sur les contradictions de notre système démocratique qui, selon moi, serait la cause de l'instabilité politique, de la faillite institutionnelle et de l'improductivité nationale. Les contradictions existent par le fait que les mêmes crises émergent constamment, comme un cercle vicieux. En dehors de ces répétitions futiles, de 1986 à nos jours, les gouvernements rappellent les dictatures antérieures, celles que nous avons renversées mais sans pouvoir redresser la situation. Le salut national réside dans l'adoption d'une nouvelle orientation politique.