Un écrivain est né

Un premier roman à 73 ans, comme un acte de mémoire vive. Carl-Henri Guiteau, homme de lettres discret et intellectuel constant, signe à 73 ans son premier roman, Les enfants du maquis. Dans ce récit à la fois sobre et profond, Dany Laferrière rend hommage à un compagnon de route et à un écrivain tardif mais nécessaire. Le livre explore, à hauteur d’enfants, la violence d’un pays qui vacille — avec tendresse, dignité et lucidité. Car honorer un texte, c’est aussi honorer celui qui le porte. Et Laferrière, en saluant cette voix littéraire longtemps contenue, éclaire une mémoire qui refuse de s’effacer.

Par Dany Laferrière de l’Académie française

En effet un écrivain est né, il a 73 ans, et il s’appelle Carl-Henri Guiteau. Il fut, au cours d’une vie féconde, tour à tour journaliste, enseignant et diplomate. Son premier roman au titre évocateur, Les enfants du maquis, évoque une époque, pas si lointaine, où les adultes pleuraient souvent quand les enfants riaient parfois. Guiteau et moi, on s’est rencont

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