Le souffle de la mer dans la voix du poème

Poète-diseur, slameur d’ombres et de marées, André Fouad fait danser les mots comme on fait lever le vent. Avec Silence je tutoie la mer, publié à Paris, en 2025 aux Éditions Milot, il livre un recueil souligné par l’exil, la mer et la mémoire. Né en Haïti, installé aux États-Unis, ce tisseur de langues — créole, français, jazz, graffiti — s’est imposé au fil des années comme une grande voix de la poésie contemporaine haïtienne. Poète de l’année à Miami en 2007, Artiste de la saison de l’Alliance française de Miami la même année, Trophée Plume Ailleurs en 2009, Prix Joseph Charles en 2010 pour Etensèl mo m yo, Prix Félix Morisseau-Leroy au Canada en 2012, Meilleure performance scénique à Montréal en 2015 : la reconnaissance a suivi la parole. Mais Fouad ne cherche pas la lumière. Il cherche la mer. Il cherche la voix.

Claude Bernard Sérant
Par Claude Bernard Sérant
14 juil. 2025 | Lecture : 3 min.

Silence je tutoie la mer est un recueil en fragments, un carnet de tempêtes intérieures, un livre qui se lit à voix haute, à marée haute. André Fouad y déploie une parole traversée par l’oralité, le rythme, la musique des peuples en dérive. Poésie de l’exil, certes, mais aussi poésie de la résistance sensorielle, charnelle, sonore.

Il se dit, dès le premier poème, comme un reste, un rebut du rée

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