Silence Je tutoie encore la mer

Tantôt funambule du verbe, tantôt veilleur de l’intime, André Fouad avance dans la poésie comme on arpente une ville inconnue les poches pleines d’oiseaux, les mains tremblantes d’encres. Diseur habité par l’oralité haïtienne, il fait vibrer le monde en sourdine — aux lisières du rêve et de la mer. Avec Silence ! Je tutoie encore la mer, il s’adresse à l’horizon comme à un frère ancien, tisse des haïkus cosmopolites, glisse d’un port à l’autre, de Yaoundé à Tel Aviv, des Seychelles à Bashô. Ses poèmes miniatures ? Des pas de danse sur la neige, des riffs d’algues sous les riffs du monde. Il convoque Magritte, Bashô, Arcade Fire, Bernard Pivot, dans un chant murmuré qui réchauffe les barbelés de la mer. Ici, le poème n’explique pas : il respire. Il vacille, il relie. Et dans le silence, André Fouad, le marcheur infatigable, l’aventurier des Chemins, le pèlerin de poussière, le pye poudre tutoie encore.

André Fouad andrefouad@yahoo.fr
Par André Fouad andrefouad@yahoo.fr
11 juil. 2025 | Lecture : 3 min.

Podcast d’avril

Je tutoie malgré tout les pages blanches d’un soleil mourant

dans la tourmente des aquarelles de Magritte

mon rêve mon pinceau ailé

ainsi naît la musique des ombres fille illégitime de la mer

aux riffs des pieuvres.

Le non-dit de l’oiseau

Dans ton poème acte l’oiseau en plein essor revendique

son concerto print

Si vous avez déjà créé un compte, connectez-vous pour lire la suite de cet article. Pas encore de compte ? Inscrivez-vous