Besoin de poème

Peuple debout, peuple sans bout

Il fallait une poésie noire comme l’ombre portée de l’histoire, incandescente comme la mémoire des corps engloutis, pour dire l’indicible : la persistance d’un peuple qui ne s’effondre pas. Dans Peuple debout, peuple sans bout, Jacques Renaud Stinfil fait vibrer les plaies ouvertes du colonialisme, dans un souffle lyrique, déchiré, résolument insoumis. Ce poème, qui s’écoute autant qu’il se lit, traverse les lignes de fracture du réel haïtien et caribéen, et convoque l’Atlantique comme cimetière, matrice et tribunal. Une mélopée de résistance. Un chant de l’impossible. Un appel à regarder en face la psychose du monde.

Jacques Renaud Stinfil
Par Jacques Renaud Stinfil
05 juin 2025 | Lecture : 2 min.

Il fallait un temps d’acier pour pleurer chaque demi-ton de cette mélopée traquée

Cygne gazouillant la vie par la dernière lettre

Apprends-moi s’il te plait la majesté d’une caresse de la chevelure du monde

Mon apostrophe Aveu de défaite ou pas Tableau considérable ou faits divers Tout résonne vertige hystérie

L’univers s’effondre dans la gueule d’une fournaise

Souffle happé sous u

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