Quand les mots ne suffisent plus à arrêter les balles

Parole debout, mémoire en feu

Et si les mots n’arrêtaient plus les balles, peut-être peuvent-ils encore retarder le désastre intérieur. Regarder ces jeunes qui tombent sur le sol d’Haïti. La République voit-elle leur avenir se dessiner rouge sang au bout d’un fusil ? Les mots ne renverseront pas les bandits, mais ils peuvent raviver en nous ce qui n’est pas encore mort : la honte, la tendresse, la mémoire, la rage propre. Le désir de rester humain quand tout pousse à devenir monstre.

Marnatha I. TERNIER
Par Marnatha I. TERNIER
05 juin 2025 | Lecture : 8 min.

Écrire ou suffoquer : la plume comme ultime bouclier

Je ne suis pas historienne. Ni soldat. Ni géopoliticienne. Je suis une femme hantée. Et j’écris parce que je n’ai pas le choix.

Haïti : laboratoire silencieux du chaos

Il y a quelques semaines, une image m’a traversée, dans une sorte de transe. C’était une silhouette d’homme, ou de femme, je ne sais pas, armée, encagoulée, en noir

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