La République a fait ses adieux à son poète

Il est 11 heures du matin le vendredi 28 février 2025 quand le cercueil de Frankétienne, enveloppé du bicolore national, et porté par un peloton de neuf policiers, atteint les perrons de l'église Saint-Pierre. Debout à côté, l'air grave mais stoïque dans sa posture, Marie André Étienne, veuve du défunt, reçoit les honneurs de la fanfare du Palais national sous les regards de centaines de gens rassemblés sur la place Saint-Pierre, en face de l'église.

Il n'y aura jamais de belles funérailles. Pourtant Frankétienne, pour l'état civil Jean Pierre Basilic Dantor Franck Étienne d'Argent, a eu des funérailles à la hauteur de ce qu'il a représenté pour la République.

Couché dans son cercueil, vêtu d'une chemise blanche et d'un costume ocre, on aurait dit un enfant endormi. Un enfant avec une impressionnante barbe blanche.

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