Quelle ode à la femme noire ! dans « Chants d’ombre », le recueil de poème de Léopold Sédar Senghor, le père de la négritude, adresse, à 39 ans, un poème lyrique pour saluer la beauté de la femme noire à un moment où les artistes, les intellectuels des pays sortis sous le joug du colonialisme revendiquent la démocratisation de la beauté. Ainsi naitra la formule « Black is beautifull. » Un souffle nouveau animera les œuvres des anciens colonisés. La musique, la littérature, la sculpture, la peinture, pour ne citer que ces champs revendiquent une esthétique nègre non loin du canon grec.
Femme nue, femme noire
Vêtue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté
J'ai grandi à ton ombre; la douceur de tes mains bandait mes yeux
Et voilà qu'au cœur de l'Eté et de Midi,
Je te découvre, Terre promise, du haut d'un haut col calciné
Et ta beauté me foudroie en plein cœur, comme l'éclair d'un aigle
Femme nue, femme obscure
Fruit mûr à
Si vous avez déjà créé un compte, connectez-vous pour lire la suite de cet article.
Pas encore de compte ? Inscrivez-vous
