Le Premier ministre de facto Ariel Henry, droit dans ses bottes, maitre de son storytelling, n’est trahi par aucun tic nerveux lorsqu’il ressort, d’une année à l’autre, sa promesse de « reconstruction de nos institutions » via des élections. Confortable, sans contrat de performance ni d’échéancier, il n’assume aucune responsabilité dans l’échec du quatrième round de discussion sous les auspices de la Caricom, parle de croissance en évoquant cette économie qui coule à pic, après cinq années de récession.
La Villa d’Accueil, résidence officielle du Premier ministre, fait peau neuve, accueille à nouveau, presque 14 ans après avoir été endommagé par le séisme du 12 janvier 2010. De ces installations surplombant Musseau, quartier huppé de Port-au-Prince où il y a encore des bosquets peuplés de flamboyants aux fleurs écarlates, s’élève une douce agitation provoquée par la navette de gros cylindrés.
La brise es
