Comme l'atelier de Lionel Saint-Éloi, celui de Jean-Ménard Derenoncourt, situé à la rue Timoléon, a aussi subi les assauts des gangs surarmés à Carrefour-Feuilles. Bien qu’il n’habite pas ce quartier situé au sud de Port-au-Prince depuis la mort de ses proches dans le tremblement de terre du 12 janvier 2010, le professeur Derenoncourt n’a pas oublié ses racines. À Carrefour-Feuilles, il a toujours continué à encadrer des jeunes. Une manière pour ce professeur de l’École nationale des Arts de transmettre son savoir à ceux qui n’ont pas la chance d’assister à ses cours à l’Énarts. Peintre, restaurateur, cet artiste qui aime s’entourer de ses tableaux vit le drame de Carrefour-Feuilles, la mort dans l’âme.
" J'ai appris que l'église du pasteur Jean Élie Valentin dont mon atelier se trouvait au rez-de-chaussée aurait été brûlée. Heureusement, avant, un bon samaritain avait pris quelques tableaux qui se trouvaient dans l'atelier. Mais, le matériel est perdu. C'est un autre coup dur après celui du 12 janvier 2010 où j'ai perdu des proches familiaux. J'ai grandi à Carrefour-Feuilles. J'ai encadré beaucoup de jeunes e
