Florilège de poèmes sur le tremblement de terre du 12 janvier 2010

12 janvier 2010. On n'oubliera jamais cette date. Port-au-Prince, comme le souligne Claude Carré, était devenu un cimetière vivant. À la rue du Centre, j'ai vu un chauffeur cloué sur le siège de son véhicule hurler de douleur. Une masse de béton bloquait ses jambes. Il ne pouvait pas bouger. Il a agonisé pendant des jours. On ne pouvait rien faire. Le pays ne disposait pas de matériel pour dégager ses membres prisonniers du béton. Le Nouvelliste réunit, ici, quelques poèmes pour accrocher à la mémoire du 12 janvier 2010, ce jour de douleur.

Claude Bernard Sérant
Par Claude Bernard Sérant
11 janv. 2023 | Lecture : 6 min.

Douleur tellurique

La terre a tremblé

Haïti s’est effondrée

elle a basculé

corps et âme

dans la gueule des rapaces.

***

Tout ce qui tombe

demeure à genoux

dans le sang, les entrelacs de béton et de ferrailles.

Tout ce qui tombe

garde la tête courbée vers la terre.

***

Sur les cadavres, les vautours,

en transe dans une danse, crient, jacassent,

exécutent des mouvements sy

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