Chronique  

Pour le respect de la mémoire d'Hector Hyppolite

« Les statues ne font que nommer l'oubli. On n'est jamais plus mort qu'en bronze » rappelle Alexandre Vialatte. Le buste d’Hector Hyppolite au Bois Verna, illustre cette double mort : celle de l’oubli dans la mémoire d’un peuple.

Marc Sony Ricot
Par Marc Sony Ricot
17 nov. 2022 | Lecture : 4 min.

Je suis actuellement sur la place Hector Hyppolite à l'angle Ave Martin Lutherking et l’Ave Lamartinière (Bois-Verna). Je suis presque au cœur de Port-au-Prince. Partout, la ville est animée de bruit ; au nord, au sud et à l’ouest. Les bruits éclatent dans ma tête et dans mon corps. Les bruits m’éloignent de moi-même. Je me sens comme un mort-vivant. Un désorienté. Je déteste les bruits. C’est pourquoi j’adore la nuit. La nuit quand la rumeur de la ville est endormie entre les pages de mes romans d’amour. Les voitures privées fil

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