«Cet homme, mon père» de Rachel vorbe

« Comment raconte-t-on sa vie ? Par où doit-on commencer lorsqu’on cherche purgation dans l’acte de la narration ? Comment parler de ma vie sans mentionner ma famille, mon nom et mon enfance dans la maison de mon père ?  Comment questionner le silence et la soumission de ma mère sans la dépeindre comme une femme courageuse ou lâche ? Il existe sans doute des mots pour dire l’indicible ; mais, combien en faudrait-il pour décrire ma douleur et celle de mon frère d’être les enfants de Claudel Charlot ? Quel adulte devient-on lorsqu’on a ressenti à la fois haine et amour pour son père, quand on est cohabité dans son for intérieur par des sentiments si profondément contradictoires ? ». Ces lignes vous disent long sur «Cet homme, mon père», le nouveau roman de Rachel Price Vorbe. Le Nouvelliste a rencontré l’auteure.

Claude Bernard Sérant
Par Claude Bernard Sérant
19 nov. 2020 | Lecture : 3 min.

Le Nouvelliste : Vous signez « Cet homme, mon père ».  Ce père n’est pas un héros à élever à la hauteur d’un culte. Ouvrons une fenêtre sur cette histoire.

Rachel Vorbe : Effectivement, cet homme n’est pas un héros en termes d’actions héroïques ou de personnages fascinants et sympathiques, pourtant il n’en demeure pas moins le personnage principal autour duquel va s’articuler la trame.  C’est lui, sa vie, ses choix qui vont être au centre des dilemmes de tous les protagonistes de l’hi

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