Mimola / Roman

Un tableau ethnographique de Saut-d’Eau d'Antoine Innocent

« J’aime Mimola, parce que la charmante œuvre est d’une couleur locale très nette et constitue à mes yeux une ébauche hardie et une heureuse promesse », avait écrit Massillon Coicou pour saluer le roman qu’Antoine Innocent avait publié, à l’âge de 33 ans, dans le journal Le Soir auquel il était attaché en tant que journaliste, sous la forme de feuilleton en 1906. Le fondateur de l’Oeuvre, association littéraire et théâtrale, dont l’auteur de « Mimola » était membre, ne pouvait pas si bien rendre hommage à un talent qui interpréta durant des années ses pièces dans les registres du drame et de la poésie avec brio. 

Claude Bernard Sérant
Par Claude Bernard Sérant
28 juil. 2020 | Lecture : 8 min.

En ce mois de juillet 2020 qui draine des pèlerins de partout à travers Haïti, même en ce temps de coronavirus, « Mimola », le seul roman écrit et publié par Antoine Innocent, mérite d’être visité pour avoir une idée de Saut-d’Eau au printemps du siècle dernier. Un regard sur ce haut lieu de pèlerinage, dans le Plateau central, vaut le détour d’une promenade littéraire pour avoir une vue sur un sujet intéressant, une écriture, un matériau littéraire digne d’un indigéniste avant la lettre. 

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