« Fêlures », une avalanche du ressenti

Un poète disait : « Si tu arrives à saisir ce que racontent les vagues, tu marcheras sur l’eau. » Mais comment entrevoir les fissures de ces poèmes où l’auteur oublie d’être lui-même en quête de sursis ? Comment maîtriser la praticité de chaque vers, de chaque strophe de Patrick Angei ? Dans ce recueil de poèmes d’une cinquantaine de pages, les larmes servent d’encre pour ancrer des ombres fugitives, pétries par la vie. Malgré la forte musicalité lyrique grave d’inspiration de ce recueil qui s’alterne entre prose et stance, le timbre des sentiments peints est une altération de la solitude et autres sensibilités de l’auteur.

Eunice Eliazar
Par Eunice Eliazar
11 mai 2020 | Lecture : 3 min.

En guise de dédicace au préambule de « Fêlures », le poète fait appel à une histoire esquissée. Dans les années 30 sur l’île jouxtant la Corse, la Sardaigne, son grand-père Umberto Angei qui se voit accuser à tort, reconnaît l’auteur, est condamné à six ans de prison. A la veille de sa libération, il est mort dans sa cellule, à cause d’un empoissonnement alimentaire. C'est la version officielle. Traquée par cette injustice tout au long de sa vie, dans ses pensées abstraites, le soir, l’auteur de « Fêlures » entend

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