Au commissariat de Port-au-Prince ce jeudi, 2h33, des policiers devisent dans la cour. Deux d’entre eux discutent avec un vendeur pour acheter des chaussures. À quelques mètres, des sapeurs-pompiers sont assis dans leur caserne fissurée par le séisme du 12 janvier et calment leur faim avec quelques pains tartinés de manba (beurre d'arachide). Aucun souci pour la distanciation sociale. Dans ce commissariat, la peur de la propagation du coronavirus est absente. Le seul seau, le fameux bokit, qui pourrait faire penser à la mala