Sans morgue publique et sans protocole connu de prise en charge des cadavres, Haïti craint la chevauchée funeste du Covid-19

Des jours sombres attendent Haïti. C’est une vérité de la Palice quand on regarde la chevauchée funeste du covid-19 aux Etats-Unis, en France ou en Italie. Occupé à autres choses, le pays oublierait qu’il n’y ni morgue publique et qu'il y a moins de 300 places dans des morgues privées de la zone métropolitaine où vivent quelque 3 millions de personnes. Si les scénarios redoutés se produisent, des gens de toutes conditions sociales peuvent se retrouver dans des fosses communes, comme après le séisme du 12 janvier 2010

Roberson Alphonse
Par Roberson Alphonse
01 avr. 2020 | Lecture : 4 min.

Si la ministre de la Santé publique et de la Population, Dr Greta Roy Clément a prévenu que «des jours sombres» attendent le pays, elle n’a cependant pas évoqué de pronostic sur le nombre de morts liées au coronavirus. Entre-temps, trop occupés à la prévention et à la prise en charge des malades, peu de gens prennent le temps de revenir sur l’absence de morgue publique dans la zone métropilitaine de Port-au-Prince et à travers le pays et sur le protocole à suivre si l’on se retrouve avec un, dix, des centaines ou des milliers de

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