Louis-Philippe Dalembert est poète et romancier. Il a derrière lui des années de voyage et d’écriture. Il n’aime pas demeurer longtemps dans une même ville, en lisant « En marche sur la terre », son exceptionnel recueil de poèmes, paru en 2017 aux Éditions Bruno Doucey, l’un des meilleurs du genre d’un auteur haïtien ces dernières années, on sait que ces voyages, ces villes qui passent et qui tournent, lui permettent de garder un meilleur contact avec son pays natal. Paris, Berlin, Jérusalem, Rome, Minnesota sont autant de lieux d’ancrage pour le poète/romancier, multilingue, dont la prochaine destination est toujours Haïti et le prochain texte un espace où se retrouvent les humains dans leur complexité et leur désir de vivre.
Le journaliste et critique littéraire François Busnel parle du dernier livre de Louis-Philippe Dalembert comme d’une œuvre admirable, épique et très réaliste qui décrit les clivages sociaux, les haines ethniques. L’auteur de Mur Méditerranée, selon le romancier et essayiste Pascal Bruckner, a réussi à donner forme à un monde, à des hommes et des femmes qui ne sont souvent que des statistiques ou de vagues informations.
Le Prix de la langue française outremer 1ère crée par la ville de Brive récompense une personnalité dont l’œuvre a contribué de façon importante à illustrer la qualité et la beauté de la langue française.
Mur Méditerranéeest le dixième roman de Louis-Philippe Dalembert qui publie en créole et en français. Il a publié en 2008, aux Éditions Les Presses nationales d’Haïti, un roman créole titré « Epi you jou tèt pastè bab pati ».
Le prolifique romancier/poète, Prix RFO du livre pour « L’autre face de la mer » et Prix Casa de las Americas pour « Les dieux voyagent la nuit » sera co-invité d’honneur de Livres en folie en 2020, l’occasion pour des centaines de lecteurs de rencontrer l’écrivain en marche sur la terre qui écrit dans le poème titré Voyage :
« Quand j’étais jeune
Je rêvais de vivre
À Paris New York Rome
Jérusalem Dakar ou Santiago
Maintenant que j’ai vécu
À Paris, Roma et à Yerushalayim
Que je connais New York Dakar et Santiago
Je rêve des lumières absentes de la ville natale »
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