Les fêtes pascales approchent. Le plus grand marché public (Croix-des-Bossales) qui dessert Port-au-Prince est devenu l'endroit à éviter. Les affrontements entre gangs armés ralentissent les activités là-bas.
Il est 16 h ce mercredi 17 avril, à moins de vingt-quatre heures du tridium pascal. À quelques mètres du Parlement, des détaillants tuent le temps. La peur au ventre, ils sont là. L'envie d'aller écouler ses produits ailleurs habite encore l'un d'entre eux. « Je connais d'autres marchands qui se sont éparpillés dans divers