À part 1804 et 1904, la fête nationale d’Haïti n’a jamais eu grand-chose de festif. C’est même l’un des jours les plus mornes de l’année. Un jour de rues vides, de non-activité, de non-vie, de non-rencontre, de non-échange. C’est un jour de chacun chez soi. À part les « tijoudlan » de plus en plus rares qui vont chez des bonnes marraines et des parrains de plus en plus avares, fauchés ou éloignés. À part la soupe partagée dans des cercles familiaux de plus en plus réduits. Le jour de la fête nationale n’est pas un jour de fête. C’est un jou