Le 26 juillet dernier, les amants du compas fêtait la naissance de ce rythme que Nemours Jean-Baptiste, l’un des dieux de l’olympe du compas nous a laissé en héritage. Le compas, ce n’est pas seulement l’affaire d’une communauté d’Haïtiens ivres de ce rythme au quotidien. Comme l’a dit Marc-Jéris Louis Jean dans « Compas direct : A haitian pride », livre paru en novembre 2013, « le compas représente un élément important de valorisation de l’expression artistique et culturelle d’Haïti à l’échelle planétaire » Et puisque, selon lui, « Cette musique a fini par conquérir la planète, donc le marché international », des hommes et des femmes dans le monde dansent le compas, expriment leurs émotions dans cette poésie moderne conçue avec les ingrédients de nos traditions culturelles et d’ailleurs dans un parfaite fusion pour nos oreilles et nos pieds.
Le Nouvelliste reprend ici « Toujou sou konpa », un article de Vincent Joos, un obsédé du compas qui vit en Caroline du Nord et enseigne l’anthropologie culturelle à Duke University aux États-Unis. Ce papier, Le Nouvelliste l’avait déjà publié en juin 2014. Pendant qu’on était à Jacmel, des lecteurs accrochés au support papier nous parlaient de cet article à un moment où les fans du compas s’apprêtent à fêter les 70 ans de l’orchestre septentrional, le samedi 4 août sous le coup de 8 h p.m. à l’hôtel Mariott. On ne répétera pas cette phrase : « Le mini-jazz haïtien et le konpa vieille mode forment la bande-son de sa vie actuelle » de Vincent Joos.