La population de Monoville (Pétion-Ville) à la chasse des bandits

L’insécurité n’a pas de limite. Comme dans les tréfonds de Cité Soleil, les routes sinueuses du labyrinthe qui se dessine sur le flanc du morne L’Hôpital abritent de nombreux bandits qui tuent, volent et exproprient les gens. Après l’assassinat du policier Rigaud Claude Clermont, 24 ans, une fraction de la population de Monoville, Jericho, Morne Ménard s'est soulevée pour aller exiger que les forces de l'ordre leur livrent le présumé assassin et bandit de renom dans la zone : « Lèlè ». Un nom qui fait peur. Que certains ne veulent même pas citer par crainte d’être tué par son commando de la mort.

Ricardo Lambert
Par Ricardo Lambert
12 déc. 2016 | Lecture : 4 min.
« Pa monte non ! bandi yo ka pete bal sou nou wi. » Petit briefing d’un motard pour nous décrire la cruauté dont font montre les bandits qui terrorisent la population de Monoville, Jericho, Morne Ménard et d’autres quartiers qui jonchent le pied du morne L’Hôpital. Acceptant de nous y emmener avec le mot prudence sur ses lèvres, il ne veut pas traverser la limite. Visiblement, il n’y a pas d’enseigne qui dicte une délimitation à Monoville, mais les « bandits lourdement armés » qui opèrent dans ce quartier ont leur camp de base là-haut. À cinq m

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