Trois questions à Gérald Bloncourt

« Kenbe fè m, pa lage » est son cri de combat. À tout jeune tenté de déclencher une révolution en Haïti, les conseils de Gérald Bloncourt se plient aux impératifs : « Cultivez-vous. Éduquez-vous. Organisez-vous. » Le temps de recevoir en hommage une brassée de poésies et de signer, ce mardi 22 novembre, à la librairie La Pléiade, quelques-unes de ses parutions dont Poèmes sahariens, Dialogue au bout des vagues et J’ai rompu le silence, le témoin vivant de 1946 nous livre entre autres des bribes de souvenirs.

Martine Fidèle
Par Martine Fidèle
24 nov. 2016 | Lecture : 2 min.
Le Nouvelliste (L.N.) : Nous sommes tentés de vous demander M. Bloncourt, ce qui s’est passé, d’après vous, de 1946 à aujourd’hui en Haïti ? Gérald Bloncourt (G.B.) : Il y a eu une série de dictatures, en dehors de la période Estimé, qui se sont succédé. Nous avons assisté à la plus immonde des dictatures, même mondiale, de Duvalier. 60 000 morts. Je ne peux pas comptabiliser tous les boat-people dont les corps sont venus s’échouer sur les plages paradisiaques de Miami, en passant au large de Cuba. Il y a eu 60 000 morts et un pillage consi
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