Service d'hygiène moribond, barrière libre pour les « bayakou »

Dans le sillage de la quasi-inexistence de l’État, la ville est polluée, couverte d’excréments humains balancés par des vidangeurs partout dans les canaux d'évacuation d'eaux de pluie, dans les égouts. Le secteur n’étant pas régulé, personne n’a d’yeux sur eux, pas même le service d’assainissement.

Juno Jean Baptiste
Par Juno Jean Baptiste
01 mars 2016 | Lecture : 5 min.
Port-au-Prince est une ville étrange. En y déambulant la nuit, sur les chaussées défoncées où s’entrecroisent camions déglingués et voitures rutilantes, les piles de détritus, les égouts à ciel ouvert ne sont jamais loin. Comme si cela ne suffisait pas à obscurcir le tableau et qu'il y allait paradoxalement de sa normalité, dans la ville saturée, vous pourriez, au détour d’une rue, buter sur l’odeur puante des matières fécales déversées au creux d’un canal d'évacuation en ces temps marqués par la résurgence du choléra et la montée de la fièvre

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