Il y a une personne qui n’est pas présente ici, et c’est ma mère. Je l’imagine assise près du massif de lauriers roses, le regard tourné vers les montagnes chauves qui entourent Port-au-Prince. À quoi pense-t-elle ? je ne saurais le dire. Ces dernières années furent terribles : elle a perdu trois de ses sœurs et son jeune frère. Son mari est mort en exil et son fils vit à l’étranger depuis près de 40 ans. Pourtant c’est une femme très courageuse et terriblement drôle, mais dans la plus stricte intimité. En public, elle ne dit pas un mot. Son or
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