“Mwen bezwen youn, de, twa, kat senk moun ki pou mache pran lavi, senk, dis, kenz, ven, trant mil moun, tank nou plis tant nou an fòs…”.
Quand quelqu’un qui s’est longtemps fait passer pour un professionnel et un technocrate doublé d’un maniaque de l’autorité en vient à parler de rentrée des classes progressive, il s’avilit.
Qu’est-ce donc que ce ton de “vivi dodo la chay nan do » ? De « vivi bann machwè » de « ti Jezi nan po krab » pleurant dans les jupes de sa mère.
« Qu’y a-t-il d’étonnant dans ce qui vous étonne ? » demandaient les vieilles grands-mères aux jeunettes et aux petits gars dont la naïveté s’était laissée piéger par un escroc au mariage ou une offre trop mirobolante pour être vraie.
Quand cela n’a pas d’effet sur la vie des autres, libre aux gens de se tromper sur eux-mêmes, de prendre la nuit pour le jour, de conter fleurette à leur ombre, de vivre de promesses qu’ils ne sauraient tenir.
C’est révoltant.
J’ai écouté un animateur connu pour ses ardeurs droitières tenter de convaincre son invité qu’il y a des gens qui veulent une catastrophe qu’il convient d’éviter.
Une erreur s’est glissée dans mon adresse au Premier ministre de facto.
Sans blague! Le Premier ministre de facto est « révolté » par la mort d’une mère et de ses deux filles.
Occupation, mise sous tutelle, protectorat, forces étrangères… Les prix qui ne cessent d’augmenter, les produits qui deviennent de plus en plus rares, le climat général d’insécurité… La réalité comme les spéculations font naître chez un grand nombre de citoyens un sentiment d’échec.