Noël, un moment pour l’éternité
21 déc. 2017
Chez Jean Robert Noël, ça sent la vie ! Mince, efflanqué, yeux marron, teint à peine clair, souvent vêtu de t-shirt et de jean bleu et chaussé de sandales, ce quarantenaire est passé, après son ami-patron Patrick Moussignac, pour l’homme de la ruelle Chavannes. On le voit soit assis, tel un prêtre taciturne sur son autel, dans son fauteuil face à la porte vitrée où il guette les moindres passants ou clients venant à son petit café-coiffeur qu’il tient à la ruelle depuis bientôt huit ans, soit sur le petit perron entouré de ces jeunes : des buveurs de son café, des dj, des rappeurs de Barikad Crew, de Zo Blod, Blood Camp, ce group dont il se fait passer pour le « manager ». Chez Noëlo ou Noëlo Baz – comme ses intimes se plaisent à l’appeler –, c’est l’amour, le plaisir dans la senteur de la bière, de l’alcool et de la cigarette.