Vent néolibéral

Quand le Chili était frappé de plein fouet (I)

Le texte ci-après a paru dans l'édition du week-end des samedi 18 et dimanche 19 mars 1989 du journal de la rue du centre sous le titre «L'ampleur du drame social chilien». Ici, le titre a été modifié. Pour la gouverne des plus jeunes, nous le reprenons. Pourquoi le choix du Chili ? Le Chili a été le terrain d'expérimentation d'une politique de moins d'Etat que les bailleurs de fonds devaient imposer un peu partout dans les pays du Sud. Deuxième raison : Le Chili est une économie émergente avec d'autres pays en Amérique du Sud. Troisième raison : Il était intéressant que le cas chilien soit scruté à la loupe par un intellectuel chilien. L'on rétorquera que Eugenio Tironi, sociologue, est un homme de gauche, donc un opposant à la dictature de droite de Pinochet. Pour ma part, cela en fait une raison supplémentaire.

Les mots ont un pouvoir magique ou explosif, c'est selon. Et si Monsieur Eugenio Tironi a choisi d'user du pouvoir des mots pour conter le drame social chilien, c'est sans doute dans le but de provoquer chez les Chiliens et chez tous les hommes de bonne volonté une nécessaire prise de conscience. Surtout que, pour nous autres, Caribéens, habitués à nous prévaloir d'une singularité (apitoyante) due sans doute à notre insularité et à notre exiguité, il est plus que temps de comprendre que les situations uniques, en matière sociale, n'existent pa

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