Il est 8 h 32. L'air commence déjà à s'alourdir dans les quartiers de Port-au-Prince. Une file d'élèves en uniforme engage la ruelle Maillart, à Delmas 6, où l'odeur de la marijuana se fait déjà sentir. « Nèg yo ap frape ! », ricane l'un des élèves du Lycée Pierre-Eustache Daniel Fignolé, qui ne se remet pas encore du séisme de l'année dernière et situé à l'extrémité de cette ruelle entourée de maisons et de maisonnettes, dirait-on, en lambeaux.
« On se faisait du souci, mais aujourd'hui tout le monde s'y adapte, comme s'il n'y avait aucun
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