La genèse du nouveau Port-au-Prince

Depuis le 12 janvier 2010, Port-au-Prince a un autre visage, celui de la mort et de la désolation. Chacun a, au moins, un mort à pleurer. Des quartiers entiers ont été rayés du paysage, le centre-ville de la capitale est anéanti, les morts se comptent par dizaine de milliers. Et, pourtant, la vie continue, la vie doit continuer. Port-au-Prince doit renaître de ses cendres.

Patrice-Manuel Lerebours
31 janv. 2010 — Lecture : 2 min.
Sur les places publiques, la population des sinistrés du séisme s'agglutine dans une dangereuse promiscuité. Les uns sur les autres, les uns à côté des autres, les survivants réapprennent à vivre. Résignée, elle n'a plus le temps de pleurer ses morts. Après plus de quinze jours, le temps des émotions est passé. C'est, aujourd'hui, la lutte pour la survie. Et cela est d'autant plus difficile que la grande majorité de ces sinistrés a perdu son travail en plus d'avoir perdu sa maison. L'essentiel est, maintenant, de faire bouillir la marmite et

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