La tête ailleurs...

Les limites de la compassion

Place Boyer, il est neuf heures du matin, je suis en voiture, sous le sémaphore. (J\'adore ce mot, et je suis ravie de l\'utiliser ici). Avec ce petit plaisir linguistique, aujourd\'hui, je me paie aussi un bel éclair au chocolat de la « Pâtisserie du Coin ». Petit paquet blanc, à déballer comme un cadeau, (déjà le bruit que ça fait me met l\'eau à la bouche), et puis l\'odeur du chocolat, le ventre qui gargouille, et qui fait que sans remords, je vais mordre dans cette montagne de sucre...

Le Nouvelliste
Par Le Nouvelliste
26 nov. 2009 | Lecture : 4 min.
Sans remords ? Ah oui ? C\'était compter sans ce petit bout d\'homme qui, agrippé à ma fenêtre comme un petit singe à un arbre, le nez sale, le sourire déconcertant et les yeux ronds, me regarde m\'apprêter à prendre ma première bouchée... Il sait qu\'il ne dispose pas de beaucoup de temps, donc il passe vite à l\'action en me faisant signe de lui donner mon trésor... Beaucoup de psychologie chez ces petits. Ils savent qu\'entre lui et moi il y a cette relation de : J\'en-ai-tu-n\'en-n\'as-pas, et vice versa, il sait ce que c\'est qu\'une

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