Des écoles sans livres, des auteurs sans lecteurs

« Le livre peut devenir un extraordinaire moyen de structuration du moi. Le jeune lecteur y fera l\'expérience de la catharsis, découvrira les vraies dimensions de la sexualité humaine, trouvera des exemples de dépassement de soi, aura l\'occasion de se situer par rapport à des modèles culturels contrastés. Aussi l\'école, notamment l\'enseignement secondaire, doit-il garder le souci de conduire leurs élèves vers les grands textes, de les faire participer à l\'héritage. » (André Mareuil)

Dans presque tous les coins de Port-au-Prince, les trottoirs sont jonchés de bouquins de toutes sortes. Un Stendhal, un Henry Miller, un Bernard Malamud, s\'achète à 25, à 50 gourdes et parfois moins. C\'est selon la saison. Les livres ne manquent pas et même des meilleurs. Des bibliothèques publiques (municipales ou communautaires) s\'ouvrent un peu partout : Fonds-Parisien, Verrettes, Dondon, Liancourt, Maniche, Trou du Nord, etc. Pourtant, le livre est peu présent dans la vie quotidienne d\'une très grande majorité d\'Haïtiens. Le taux

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