Entretien

Yanick Lahens, l\'invitée d\'honneur

Yanick Lahens, dont la pensée profonde se mesure au succès de son oeuvre (Prix Mille pages Littérature Française 2008 et Richelieu de la Francophonie 2009), ouvre de nouvelles perspectives à la littérature féminine haïtienne actuelle. Romancière, nouvelliste, essayiste, elle est tributaire d\'une culture qui la situe dans le monde littéraire et social. Loin de tous les clichés de ce que Kundera nomme dans son Art du roman \"les termites de la réduction\", l\'auteur de l\'Exil croit que le roman est un instrument d\'appréciation de la saveur du monde. Et qui dit ce qui ne peut être dit que par lui. Entretien avec l\'invitée d\'honneur à la 15e édition de Livres en Folie.

Le Nouvelliste : Voulez-vous retracer pour les fans de Livres en Folie votre parcours littéraire ? Yanick Lahens : J\'ai toujours aimé la littérature, même à l\'école. J\'ai eu la chance d\'avoir un bon professeur de littérature en Haïti qui m\'a donné les bases de la langue, en l\'occurrence la soeur Anne-Marie, et un professeur en France qui m\'a donné le goût de la littérature : Madame Cuénin. J\'ai fait aussi des études de lettres en France. J\'ai enseigné la littérature. J\'ai écrit sur la littérature. Et je suis passée après à l\'écrit

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