Asile Communal

Comme une loque humaine

A l\'Asile communal de la rue St-Martin, il y a des gens de l\'âge d\'or qui préfèrent la mort à la déchéance. En pleine crise alimentaire, certains appellent à la solidarité agissante en faveur de ces mères sans fils, de ces pères sans filles.

La tête ceinte d\'un mouchoir, Christiane Carestil, 108 ans, sillonne les allées de la section des femmes de l\'Asile communal de la rue St-Martin. Sur sa chaise roulante, elle conserve jalousement un thermos passablement abîmé et un sac en plastique contenant quelques vieux linges. Son unique trésor. Suite à une éclipse, un passage à vide dénué de gestes, les yeux rivés sur le plafond, elle ouvre soudain les bras et supplie le créateur de l\'univers de mettre fin à ses jours. «Tous les jours, je demande à Dieu de m\'ôter la vie et il ne veut

Si vous avez déjà créé un compte, connectez-vous pour lire la suite de cet article.

Pas encore de compte ? Inscrivez-vous