REPORTAGE / JACMEL

Au chevet d\'un mythe.

Des rues assombries par le black-out. Quelques bars presque vides diffusant la musique comme des postes de radio, sans aucun programme en vue d\'attirer et divertir les clients. Un lieu - et un seul - de rencontres culturelles et intellectuelles constantes. La culture à Jacmel agonise dans les bras de sa nouvelle génération.Que faire?

Bettina Pérono, yadjvalih@yahoo.fr
Par Bettina Pérono, yadjvalih@yahoo.fr
26 juin 2008 | Lecture : 11 min.
Lorsqu\'on remonte le fil du vécu culturel de la ville de Jacmel, plus les souvenirs sont vieux, plus on redoute l\'écoulement du temps. Il y a un an, un groupe de jeunes Capois ont débarqué à Jacmel, impatients de découvrir la cité qu\'on qualifie de « ville lumière » dans le reste du pays. Après quelques tournées dans la ville, ils sont repartis déçus. Ils ont confié leur ressentiment à quelques Jacméliens : « Ce n\'est que ça, Jacmel ? » Il y a moins de trois ans, la ville comptait encore plusieurs groupes de jeunes lycéens très actif

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