ATELIERS DE LITTERATURE, D\'ESTHETIQUE ET D\'ETHNOGRAPHIE

Le tambour, sa peau et son histoire

Sanba Zao rappelle que la notion de « laviwon piebwa » est un principe de non retour, un voyage « one way ». Il se souvient qu\'en 1997 il a été à Nantes, en France, et qu\'il en a profité pour visiter la cellule de Toussaint Louverture, au Fort-de-Joux. Il avait évoqué un chant dahoméen au réduit humide où l\'Homme de Bréda est mort, seul, la tête appuyée contre une cheminée comme pour transmettre, dit Sanba Zao, « le principe du savoir. » Des concepts de « demanbre » et de « la vente d\'un choisi », Sanba Zao s\'est un peu étendu sur la notion de l\'éclatement du vaudou, du caractère militaire des rites et des différences rythmiques d\'un « lakou » à un autre.

Pierre Clitandre
Par Pierre Clitandre
10 oct. 2007 | Lecture : 5 min.
Sanba Zao a un autre talent. On ne peut pas dire qu\'il a de l\'éloquence. Sanba Zao a une énergie particulière de la communication. Est-ce sa pratique de professeur à l\'Enarts ou le fait de se colleter à la réalité populaire du pays qui nous le présente dans l\'évidence de la proximité ? Ce qui est convaincant, c\'est que cet homme dans la cinquantaine a de l\'énergie à en revendre. S\'il se complait dans les anecdotes de l\'histoire de la musique Racine en Haïti, il est très méthodique aussi bien dans ses recherches sur le plan ethnograph

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