L\'âme de la passion

Je me trempe et me retrempe Dans la profonde abîme De mon âme, de ma mémoire, de ma conscience Je dis et redis bonjour aux jours Qui allumèrent et rallument les jours C\'est un je me fonde dans un je me retrouve Dans le pari des aïeux dans les cales du négrier Aux bords des soupirs imbus de nostalgie Je me nourris des remords de leurs déboires Profanateurs de l\'éminente dignité nègre Je me blesse en remontant les pas Dans les couleurs mystérieuses du temps Dans les mille et un drames de martyres Qui accouplèrent le noir et le sort fustigé de ses imprécations désespérées Sort qu\'il finit par embrasser pour mieux le haïr De mon extase, de ma volupté Je nargue les vertus de la haine Le tambour interroge encore l\'âme en révolte Bois-caiman se retrace sur l\'ombre De la volonté du nègre devenue fierté Les manoeuvres guerrières se réinventent Dans mes sensations exaltées en concert triomphal Dans le triomphe de la vengeance Mon coeur en est ivrement imprégné Et le cri de la liberté est en cavale dans mon sang.

Je me trempe et me retrempe Dans la profonde abîme De mon âme, de ma mémoire, de ma conscience Je dis et redis bonjour aux jours Qui allumèrent et rallument les jours C\'est un je me fonde dans un je me retrouve Dans le pari des aïeux dans les cales du négrier Aux bords des soupirs imbus de nostalgie Je me nourris des remords de leurs déboires Profanateurs de l\'éminente dignité nègre Je me blesse en remontant les pas Dans les couleurs mystérieuses du temps Dans les mille et un drames de martyres Qui accouplèrent le noir

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