Je me rappelle, il y a une dizaine d\'années, quand je faisais mon internat, mon attitude face à la douleur n\'était pas la même. Je pensais que le malade devait mettre du sien, qu\'il exagérait et les antidouleurs n\'étaient pas ce que nous prescrivions le plus. De toute façon, l\'attitude de nos aînés, les leçons de nos formateurs ne nous incitaient nullement à soulager un malade de sa souffrance primale.
Soulager, en fait, consistait à traiter la cause de la maladie seulement. Et forts de nos connaissances, on arrivait à commettre des ac