Zone de non-droit / Insécurité

Cité Soleil : « la guerre est terminée »

Les nuits à Cité Soleil, le plus grand bidonville de la capitale haïtienne, ont une couleur. Elles sont blanches. Le sommeil des habitants de ce vaste quartier populeux, situé à la sortie nord de Port-au-Prince, est constamment troublé. Mais, rassurez-vous, ce n'est plus, comme il n'y a pas longtemps, à cause des tirs d'armes automatiques. Les moustiques sont désormais les seuls responsables de l'insomnie des résidents de Cité Soleil. Visite au coeur de l'ancienne cité interdite.

Gaspard Dorélien
gasparddorelien@lenouvelliste.com
Par Gaspard Dorélien gasparddorelien@lenouvelliste.com
06 avr. 2006 | Lecture : 6 min.
Cité Soleil. Cité 1. 12h 45. Sacs au dos, l'air hagard, les visages défaits par le soleil, deux écolières reviennent de l'école. Elles empruntent la route qui passe à côté du célèbre réservoir aérien de Cité Soleil. Les camionnettes s'entrecroisent. Toutes bondées de passagers. Tout autour du marché inachevé de la Cité 1, transformé en base militaire de l'ONU, les soldats de la MINUSTAH montent la garde. Sans arme, sans casque et en maillot. Les gilets pare-balles et tout l'appareillage balistique sont probablement gardés à l'intérieur. A côté,
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